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Les Dieux tout-pissants, sur leurs trônes d’oxygène,

Baissent sur nous un regard impérieux ;

En retour, adorant, nous rendons par centaine

Des prières à genoux qui tendent vers les cieux.

Si nous partageons notre image,

En tout point anatomique,

Le ciel est un gage

D’amour platonique.

Qu’une pisse païenne

Salisse nos croupes,

Qu’une pluie diluvienne

Remplisse nos coupes.

S’il n’y a qu’un seul Dieu

À qui faire ses aveux,

De quelle couleur sont ses yeux ?

J’aime à savoir

À quoi ressemblent mes histoires

Dans ce drôle de miroir,

Mais si un voile noir

Est tombé sur son front,

Il faut par vaux et monts

Chercher de l’espoir.

J’ai demandé aux mages,

Aux sorciers et aux sages,

De me donner un breuvage ;

Il y a dans la nature

Bien plus que de parures,

Il me le faut, j’vous en conjure,

S’il le faut, je vous le jure,

J’irai jusqu’au parjure !

L’araignée,

Pour ces quatre paires d’yeux,

L’araignée,

Qui voit quatre fois mieux,

Elle peut regarder,

Plus amplement les cieux.

J’ai demandé aux Kamis,

Aux Djinns et aux génies,

De m’accorder un sursis ;

Il y a dans la nature,

Bien plus que de parures,

Il me le faut, j’vous en conjure,

S’il le faut, je vous le jure,

J’irai jusqu’au parjure !

L’éléphant,

Dont les os sont grands,

L’éléphant,

Qui dépasse les gens,

Il va admirant

De plus près le firmament.

J’ai demandé aux Dieux,

Aux esprits et aux pieux,

De me laisser en ces lieux ;

Il y a dans la nature,

Bien plus que de parures,

Il me le faut, j’vous en conjure,

S’il le faut, je vous le jure,

J’irai jusqu’au parjure !

La tortue,

Dont les os sont vieux,

La tortue,

Qui craint moins la faucheuse,

Elle aura vu,

Plus longtemps les cieux.

Hybride sourire, que celui que je cherche,

Celui d’une hydre, monstre à quatre têtes,

Tête à huit yeux, yeux de cent ans,

S’il vous plaît, faites qu’un sortilège

Par supplication me donne la vie

D’une tortue, d’un éléphant, et celle d’une araignée,

Est-ce être trop glouton, que de vouloir à tout prix,

Les yeux, la taille, la vie,

Je ne demande rien qu’il faille créer,

Rien qu’il faille inventer,

C’est partout, autour de nous,

Ou je ne demanderai pas, vous pensez-bien,

Quelque chose qu’il faille créer,

Quelque chose qu’il faille inventer.

S’il vous plaît, faites qu’un sortilège

Par supplication me donne la vie

D’une araignée,

Celle d’un éléphant

Et d’une tortue,

Un miracle qui ferait de moi

Un animal qui prie

Et vit près des cieux,

Qui fera de moi

Un monstre bienheureux.

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